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YVES PONS LE RÊVE NBA

Suite à l’annonce de sa participation à la draft NBA 2020, Yves Pons, 21 ans, ancien poliste du CREPS d’Aix En Provence et joueur a l’université du Tennessee depuis 3 ans, a gentiment accepté de nous accorder de son temps libre pour répondre à nos questions. 

Tout d’abord, comment se passe ton confinement? 

 

Je suis confiné aux États-unis je n’ai donc pas à me plaindre, même si la vie s’est arrêtée les règles de confinement ne sont pas les mêmes qu’en France et le cadre est très agréable. 

Je reste tout de même chez moi un maximum, j’en profite pour me reposer, tout en continuant de pratiquer une activité physique régulière. Au vu des restrictions de l’état je m’entraîne une fois par jour, cela reste beaucoup moins que pendant une saison universitaire, mais cela me permet de rester en forme. 

Sinon à part ça je m’occupe en pratiquant de nouvelles activités, entre autre je cuisine beaucoup! 

Habituellement comment occupes-tu tes journées? 

 

Lors de la saison, les journées sont bien chargées, en effet habituellement je me lève vers 7h du matin et une fois prêt je commence la journée avec une séance de shoot d’environ 30/35 minutes. 

Après ça, je vais en cours de 9h jusqu’à 11h ou 12h, puisque je continue mes études et passe un diplôme de « sport management », qui équivaut à une fac de sport (STAPS) en France. 

J’ai par la suite 1h pour manger, car j’enchaîne à 13h45 avec un entraînement de basket. Pour ce qui est de l’heure à laquelle je termine il m’est impossible de vous le dire, car on sait quand est-ce que l’entraînement commence, mais on ne sait jamais à quelle heure il va se terminer… Mais en général il peut durer jusqu’à 4h. Lors de cet entraînement on fait bien évidemment du Basket, mais il peut y être intégré des séances de physique et de musculation. 

Une fois l’entraînement terminé nous avons la possibilité de pratiquer des soins en fonction de nos différentes pathologies ou simplement pour permettre une bonne récupération. 

Et enfin nous avons également la possibilité de rester shooter en fin de journée, puisque le gymnase reste ouvert. 

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Que peux-tu nous dire sur tes résultats sportifs collectifs et individuels lors de ces trois dernières années? 

 

Si je devais mettre un mot sur ces trois années à l’université du Tennessee, ce serait « progressif » que cela soit dans les résultats collectifs comme individuels. En effet lorsque je suis arrivé ici, l’équipe était en fin de cycle, ce qui permettait d’avoir un très bon niveau. Lors de ma première année nous avons terminé dans le top 5 de notre conférence. 

Dans la continuité lors de ma seconde année nous avons conservé à peu près la même équipe. L’expérience de nos plus anciens joueurs et notre progression nous a permis de devenir champion de conférence. 

Cette année même si nous avons été arrêté en plein milieu de l'année l’équipe était très jeune, il a donc fallu réorganiser le jeu.  

 

Pour ma part, je suis arrivé en cour de route et blessé. Dans un premier temps je n’ai pas beaucoup joué. Cependant, sur mes deuxième et troisième années, j’ai au fur et à mesure acquis du temps de jeu et ainsi amélioré ma confiance en moi. J’ai donc été régulièrement dans le 5 majeur. Cette année j’ai eu le déclic, ce qui m’a permis de faire une très bonne saison et de m’extérioriser sur le terrain. 

 

J’ai été plus performant sur mon shoot et en défense. Cependant, il est tout de même important que je continue de travailler mon dribble afin de m’améliorer dans mon agressivité en 1 contre 1. En effet même si j’ai la chance d‘évoluer dans une équipe mettant en avant le jeu collectif et le partage de la balle, ici certaines équipes misent tous sur les individualités et la prise d’initiative. 

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Qu’est ce qui t’as poussé à faire du sport de haut niveau?

 

Je suis arrivé en France à l’âge de 4/5 ans, je n’avais auparavant jamais réellement pratiqué de sport en milieu associatif. Étant très grand pour mon âge, mon entourage m’a très tôt conseillé de faire du basket, j’ai donc voulu essayer. Par la suite j’ai eu la chance d’intégrer le pôle espoir d’Aix-En-Provence, qui m’a permis par le biais du double projet de m’apporter une première expérience. Lors de ces deux années je garde de très bons souvenirs notamment les sélections régionales et notre troisième place au championnat de France à Frejus avec la ligue Provence. 

J’ai enfin intégré l’INSEP, où je suis resté quatre années lors desquelles j’ai également porté le maillot de l’équipe de France. 

Même si aujourd’hui j’aborde le Basket avec un tout autre état d’esprit, plus jeune j’ai toujours avancé au jour le jour sans réellement me mettre la pression. J’ai toujours joué à ce sport pour le plaisir et par passion sans vraiment me soucier de ce qu’il pouvait arriver à l'avenir, et je pense que ça m’a aidé.   

Étant plus jeune as-tu déjà été inspiré par un autre joueur t’ayant permis d’évoluer?

 

Aujourd’hui pas forcément, mais lorsque j’étais plus jeune j’étais fan de Lucas Lenoir (également ancien poliste du CREPS d’Aix En Provence). À l’époque il était en benjamin et moi en poussin et jusqu’à ce que l’on joue ensemble au pôle il était mon idole.

C'est d’ailleurs cette raison que j’ai décidé de jouer avec le numéro 12.

​

Quel est ton meilleur souvenir sportif? 

 

Je pense que c’est le titre de champion d’Europe u16 avec la génération 98 en 2014. Et si je devais en donner un second vraiment cela reste l’expérience des championnats du monde en 2017.

Comment appréhendes-tu la draft de cette année? Quelles sont les raisons pour lesquelles tu t’es présenté? 

 

J’avais déjà très envie de me présenter à celle de l’année dernière. Mais ayant des performances moins intéressantes en fin de saison qu’en début, il m’a semblé plus judicieux d’attendre. 

Mais cette année, j’ai fait de bonne prestation et ai été régulier jusqu’à la fin prématuré de la saison, il me semblait donc légitime de m’y présenter. Les chances d’être drafté sont plus importantes que la saison précédente d’un par mes résultats sportifs mais également au vu des retours des retours. 

Même si j’ai mis toutes les chances de mon côté, la crise sanitaire ne me permet pas d’aborder la draft le plus sereinement possible et entraîne un certain nombre de doute. 

Que conseillerais-tu aux jeunes joueurs et joueuses qui rêveraient de jouer un jour a haut niveau? 

 

Aujourd’hui je n’ai encore rien fait et je suis en plein dans ma formation, mais si je devais donner un conseil, ce serait d’évoluer dans un bon environnement. Je pense que l’environnement dans lequel on se développe est essentiel, il est important de s’entourer de bonnes personnes qui t’apporteront des ondes positives et qui voudront t’aider. En contrepartie il faut également se focaliser sur ses objectifs et ne pas faire attention à ceux qui pourraient te rabaisser. 

On a tous les moyens de réussir et il ne faut pas se laisser abattre par les critiques. 

r.lingua

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